Au début du XXème siècle, la famille DENOGENT, originaire de Fuissé, démarre l’activité viticole. Andrée ROBERT, née DENOGENT, grand-mère d’Antoine et de Nicolas, est propriétaire de 5 ha de vignes. Si l’appellation Pouilly-Fuissé n’est pas encore déclarée, elle sait cependant que les terroirs ont un potentiel et qu’en respectant ces sols généreux et ce merveilleux Chardonnay, les vins produits seront exceptionnels.
Jean-Jacques Robert, fils d’Andrée, reprend les rênes en 1989. Le domaine change de nom et devient Robert-Denogent en hommage à ses aïeux. Jean-Jacques poursuit dans la même lignée, toujours gourmand et avide de partager ses vins avec ses copains. Il augmente progressivement la surface de vignes.
Nicolas, fils ainé, revient au domaine en 2006. Il fait plus qu’épauler son père en apportant sa vision du vin.
Antoine, frère de Nicolas, rejoint le domaine en 2012.
En 2015, Jean-Jacques passe la main… Tout en restant proche de ses fils.
Les deux frères continuent dans l’esprit créé par leur père. Ils veulent garder un domaine familial, accessible et généreux. Ils insufflent cependant leur patte, influencés par des vignerons emblématiques du Beaujolais, du Jura, de Savoie et bien sûr de la Bourgogne.
Les vins sont toujours sincères et gourmands, artisanaux et sans compromis. Des vins paysans comme ils aiment le dire. Ils ne cherchent pas la facilité et n’ont aucune « recette », que ce soit dans la vigne ou en cave. Ils s’adaptent aux particularités de chaque millésime avec pour seul but de produire des vins sans artifice et sans “maquillage” : oublier les intrants, chaque fois que cela est possible !
De leur père, ils ont hérité la générosité, l’authenticité, le plaisir de bien boire et de bien manger, ainsi que de la “tension” que l’on retrouve dans leurs vins…
De leur mère, sans aucun doute, la tchatche…
Le domaine Robert-Denogent exploite aujourd’hui 13 ha de vignes, en bio et biodynamie : quelques trente parcelles qui se répartissent sur plus de 30 km du nord au sud, entre Mâconnais et Beaujolais.
Cette grande diversité nécessite un travail de la vigne très précis qui tient compte de chacune d’entre elles et de la nature de leur terroir. Schiste, calcaire, argile, limon ou encore grès,… les sols ont chacun leur typicité qu’il est primordial de savoir respecter et valoriser.
Le plus grand plaisir de l’équipe du domaine, c’est de se retrouver dans les vignes. Moments intenses -et joyeux- où chacun s’implique et donne le meilleur de lui-même dans un seul et même objectif : privilégier le vivant et les sols, pour obtenir des vins vrais.
Nous sommes convaincus que la biodiversité dans chacune de nos vignes est un atout majeur. Elle nous permet de garder des sols riches et de limiter ainsi nos interventions. Celles-ci sont faites par les « artisans » du domaine : travaux d’hiver, labourage, ébourgeonnage, relevage, cisaillage,… sont réalisés à la main, chaque fois que cela est humainement possible.
Les traitements sont mesurés et calibrés, sans aucun produit de synthèse. Nous accompagnons au maximum la plante en lui donnant toutes les chances de se développer avec ses propres ressources.
L’heure des vendanges est définie en fonction de la maturité dans chaque parcelle. Les raisins sont récoltés à la main. Ils arrivent en grappes entières : le Chardonnay et le Bourgogne Aligoté sont immédiatement pressés tandis que le Gamay est mis en cuve pour réaliser sa macération. Chaque parcelle est identifiée et les jus répartis dans divers contenants -fûts, demi-muids, foudres, cuves béton, émaillées ou inox-, en fonction de la particularité de chacun des terroirs.
En cave, peu d’interventions. On laisse naturellement le temps faire, avec des élevages d’un minimum de 2 hivers. A la dégustation, quand un vin ne nous semble pas avoir atteint son potentiel, nous lui laissons le temps de poursuivre, à son rythme.
Comme eux, nous n’aimons pas être bousculés. Nous aimons prendre le temps nécessaire pour élaborer des vins équilibrés, non filtrés, peu ou pas sulfités, les plus « paysans » possibles. On les met en bouteille lorsque nous sommes certains que nous partagerons les mêmes sensations.
Cette approche que nous avons mis en place dès l’origine est avant tout du bon sens. Nos vins sont composés à 100% de raisins issus de l’agriculture biologique : peu importe le label, c’est la démarche et l’éthique qui comptent : on ne devrait même pas avoir à le préciser !
Quand ils ont repris le domaine familial, les deux frères étaient déjà parfaitement alignés sur le travail de leur père. Ils avaient aussi et surtout une vision bien précise de ce qu’ils voulaient tant pour leurs vignes que leurs vins.
Quand on les écoute parler de leur travail, les mots qui reviennent sans cesse sont « équipe », « vigne », « vrai », « bon sens », « paysan »… Plus que des mots, un ancrage dans leur ADN : pas d’action qui n’aille dans ce sens.
Ces deux là sont sincères et gourmands, artisans et sans compromis. La plante et le terroir priment avant tout. Et gare à quiconque qui oserait parler de « facilité » dans le domaine…
Arnaud, Grégoire, Hernando et Louise, les fidèles parmi les fidèles. Sans oublier la chienne, Ouillette, mascotte du domaine, qui renifle à cent mètres l’intrus !
. Arnaud, le « bras gauche » du domaine. Il se balade dans chaque parcelle comme s’il était dans son salon. Il taille à la perfection et conduit la vigne comme personne.
. Hernando, l’homme qui murmure « à l’oreille des vignes ». Il ne lâche rien quel que soit le temps. Son domaine, l’air libre. Il ne se sent bien que dans les rangs, les bois et les haies qui bordent chaque vigne.
. Louise, la tête pensante. Sans elle, Nicolas et Antoine sont perdus. C’est la gardienne des clés.
Sans oublier Victor, 28 ans de maison, retraité actif du Domaine, qui, avec son expertise, vient « mettre à l’amende » les petits jeunes quelques heures par semaine.